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MAIS BON SANG ! C’est quoi, ces « ANGLE-METRIQUES » qu’on trouve dans toutes les publications scientifique qui parlent de rapport AC/A ou bien CA/C ?

Rien de compliqué : c’est une vergence oculomotrice mais monoculaire !

Nous sommes habitués à utiliser nos barres de prismes, graduées en Dioptries Prismatiques (△) et qui mesurent de combien nos DEUX yeux doivent tourner pour fixer une cible.

L’inconvénient, c’est que cette unité de dioptrie prismatique :

du fait qu’elle est binoculaire, est dépendante de la Distance Inter-Pupillaire (DIP), donc spécifique à chaque patient
est difficile à comparer à l’accommodation

C’est là qu’on introduit l’Angle-Métrique (AM) :

notion purement monoculaire donc pas de DIP a prendre en compte
qui est l’inverse de la distance qui sépare le centre de rotation d’un globe oculaire de la cible fixée ; De la même façon qu’une accommodation (en δ) est l’inverse de la distance qui sépare le centre d’une lentille (ou d’un dioptre oculaire) du point focal.

C’est chouette ! Comme les deux choses se calculent exactement de la même façon, on peut reproduire leurs évolutions respectives sur un seul et même graphique, comme par exemple ici :

La ligne pointillée représente un système parfait ou la réponse est exactement celle de la demande (i.e. je présente une cible à 40cm, donc 2.50δ d’accommodation demandée et la réponse de l’oeil est de 2.50δ). La ligne avec les points noirs représente la réponse vergentielle qui est, on le constate, quasi-parfaite (i.e. je présente une cible à 40cm, donc 2.50AM de vergence demandée et la réponse de l’oeil est de 2.45AM). La ligne avec les carrés blancs représentent la réponse accommodative qui, elle, est loin d’être parfaite (i.e. je présente une cible à 40cm, donc 2.50δ d’accommodation demandée et la réponse de l’oeil est de 1.50δ).

Si on en était resté aux bonnes vieilles dioptries prismatiques, en △, nous n’aurions pas pu présenter les deux réponses sur le même schéma car l’échelle des réponses vergentielles serait à diviser par la DIP du sujet …

A l’inverse, dès lors qu’on a l’angle de rotation d’un globe oculaire, en AM, qui fixe une cible, il suffit de la multiplier par la DIP (en cm) pour la convertir dans notre bonne vieille dioptrie prismatique (en △)

Exemple : mon sujet fixe une cible à 50cm, donc son OD doit tourner de 1/0.50 = 2.0AM et si sa DIP est de 6cm, cela équivaudra à une convergence de 2.0x 6.0 = 12△ !

Notre appliquette permet de donc de simuler l’effet produit sur l’accommodation de notre sujet lorsqu’il est soumis à une demande vergentielle en convergence (par un prisme en base temporale).

Ce qui permet d’estimer cette réponse accommodative, c’est le rapport CA/C qui est le reflet (+/-) symétrique du bien plus connu rapport AC/A !

Attention ! la syncinésie Accommodation/Convergence va provoquer une demande accommodative du fait de l’interposition des prismes mais, au final, ce n’est peut-être pas l’accommodation réelle qui sera produite par l’oeil ! Fort heureusement, notre sujet dispose d’une certaine souplesse pour inhiber/stimuler ses réponses accommodatives !

Par exemple : dans notre appliquette, si nous choisissons un rapport CA/C Elevé et un prisme de 16△, la demande accommodative sera de 3.04δ, pour une distance de cible à 38cm. A cette distance, l’accommodation nécessaire n’est que de 1/0.38 = 2,64δ : il faudra donc que notre sujet inhibe 3.04-2,64 = 0.40δ s’il veut continuer à voir net (pour simplifier, je fais abstraction de la profondeur de champ présente en VP).

On prend pour hypothèses :

– un sujet non presbyte et en CRN
– présentant une phorie physiologique ( 0 H0 & X’6 H’0)
– un rapport AC/A par hétérophorie normal de 4:1
– des longueurs axiales symétriques et parfaites => Sujet emmétrope
– une Distance Inter-Pupillaire DIP = 6cm

MODE D’EMPLOI :

On règle la valeur du CA/C souhaité
On choisit la puissance prismatique à intercaler via les flèches Haut/Bas du clavier

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